Le Haut Conseil à la Vie associative (HCVA) vient de remettre un passionnant rapport au gouvernement sur les financements privés de la vie associative. Passionnant mais aussi problématique parce que cette mise en avant des financements privés pourrait avoir comme effet d’encourager les collectivités publiques à se désengager encore davantage du financement de la vie associative. Un enjeu de société dans lequel le HCVA semble avoir pris parti...
Saisi à l’époque par le ministère chargé de la vie associative, le HCVA vient donc de rendre un rapport définitif après avoir, le 21 mars 2013, produit un premier rapport intermédiaire. Ce rapport définitif reprend l’ensemble des propositions fait dans le précédent en approfondissant sa démarche. Reconnaissons la grande qualité de ce document qui sera pour tous un outil précieux de compréhension des enjeux du financement privé de la vie associative. Le rapport insiste sur la spécificité de l’activité associative et sur son rôle fondamental pour irriguer l’ensemble du corps social, toutes couches sociales confondues. Il incite donc les pouvoirs publics à renforcer les outils d’étude et d’analyse de l’impact des associations sur le corps social en se défiant toutefois des outils issus du monde de l’entreprise, inadaptés pour saisir l’hétérogénéïté et la diversité des apports associatifs. Il propose ensuite des dispositions permettant aux associations de développer leurs activités économiques en atténuant les effets de la concurrence compte-tenu de la spécificité de leur mission. Il évoque enfin diverses mesures destinées à renforcer leurs capacités à faire appel à la générosité du public ou des entreprises.