Au lieu de s’unir pour produire, ensemble, des réponses à la détresse des familles, des individus, les politiques ont entrepris de détourner leur attention en entretenant les passions et en divisant par l’instauration de l’état d’urgence ou la déchéance de la nationalité. Cette mesure rare, décidée après les attentats du 13 novembre par le gouvernement, est prolongée de 3 mois en 3 mois.
Plus grave, le gouvernement élargit le régime des assignations à résidence de personnes dangereuses pour l’ordre public, à toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue un danger. Si l’on peut comprendre qu’une partie des Français soit d’accord pour restreindre leur liberté afin de mieux assurer leur sécurité, aujourd’hui la prolongation de l’État d’urgence et la déchéance de la nationalité pour les binationaux sèment le doute dans le cœur de tous ceux qui, à l’unisson, se sont levés pour dire non au terrorisme et dire leur attachement à la Nation, une France où le peuple s’est battu et continu à se battre pour le respect des droits de l’homme et pour un État de droit fort.
Aujourd’hui, la colère monte. Elle monte parmi les français binationaux, meurtris dans la mesure où ils se sentent dans leur immense majorité Français et fiers de l’être. Elle monte aussi dans une société française meurtrie par le chômage de masse, la désespérance sociale avec les difficultés des agriculteurs, des familles, la montée de la radicalisation et des extrémismes de tout bord…