"Mais pourquoi avez vous mis un "S" à "survie" ?" nous demanderez vous. Parce qu’il s’agit de la survie de plusieurs personnes. Commençons par les premiers : nous. Dans la dernière lettre, vous l’avez lu, nous disions que nous allions lancer une campagne (intensive) d’adhésion / abonnement... Il en va de notre survie ! Lâchons l’idée que d’ici 3 mois, Ressources Solidaires n’existera plus si l’ESS, acteurs individuels et entreprises, ne réagissent pas. Le cimetière des entreprises est rempli d’indispensables... Certes...
Disparaître avec les chiffres que l’on réalise en terme de diffusion, c’est rageant... Notre activité a besoin d’essence, vous êtes la citerne. Acteurs de l’économie sociale et solidaire, lecteurs, soutenez nous en adhérant et en utilisant nos outils. Ne laissez pas les autres le faire à votre place, faites le aussi... 1 million de visiteurs par an vous laisse de glace ? 160 000 contacts hebdos sur les réseaux sociaux aussi ?
Mais la survie, c’est aussi celle des associations qui entendent leurs contrats aidés refuser ou non renouveler. Ici un agent d’accueil, là un assistant administratif, ou encore ici un accompagnateur scolaire. La colère et l’inquiétude ont été entendu puisque Monsieur Borello a été missionné par la Ministre sur le devenir. Et qu’il viendra appuyer le nouveau haut commissaire Itier, fraîchement nommé (Voir en dessous). Mais c’est bien de survie là aussi dont nous parlons car "LE" ou "LES" contrats aidés qui disparaissent mettent en péril une activité, voir l’association.
Et sans compter, le désarroi des personnes concernées, qui se retrouvent du jour au lendemain, sans activité, à retourner dans le périmètre de Pôle Emploi et portant, malgré eux, la culpabilité d’abandonner l’association dans le chemin de l’activité.
Pourtant, c’est bien la conclusion (accélérée) des tendances de fond que vivaient le milieu associatif depuis des années ; transformation du modèle économique, autonomisation par rapport aux fonds publics, changement d’échelle, ... Car supprimer des contrats aidés, c’est supprimer des moyens économiques indirects à l’association.
Et cela correspond pleinement aux missions de notre haut commissaire tout juste nommé. Avouons le, nous nous sommes trompés dans le précédent édito en parlant de Monsieur Borello, mais Monsieur Itier était notre proposition avant l’été. L’erreur est juste ! Et pour boucler avec nos propos précédents, 2 des missions de Monsieur Itier sont le rapprochement Associations/Entreprises et le développement des "social impacts bonds". D’accord ou pas, c’est en marche (pardon) depuis longtemps et confirmé dans la feuille de route... La nomination est à soutenir (pour l’ESS) et à féliciter (pour M Itier), mais n’efface pas les nombreuses questions qui restent en suspens. Trop de ministres (Hulot, Le Maire, Buzyn) en charge partielle de l’ESS, qui pilote réellement ? Comment s’articulera le haut commissariat avec la délégation interministérielle encore existante ? Et avec la direction générale à la cohésion sociale ? Tout cela doit se caler, certes, mais ajoutons à cela l’esprit de réduction des fonds publics, on se dit que M Itier risque d’être bien seul dans son commissariat, sauf à piquer les crayons des camarades...
Et parlons de la survie de la SCOP-TI... Emblématique d’un combat ouvrier comme on n’en avait plus vu depuis longtemps... Militant de l’ESS, syndicaliste, citoyen, on a suivi la reprise et la constitution de la SCOP. L’activité est là, mais l’entreprise tousse. Et il faut donc les soutenir. Vous buvez du thé ? Commandez leur et soutenez une entreprise française, militante et de l’ESS...
Bonne lecture !
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