Christian Saout a présidé pendant cinq ans le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss). Dans un ouvrage dense et souvent mordant, il propose sa feuille de route pour la future stratégie nationale de santé et plaide pour un "deuxième âge" des droits des malades.
Clemenceau disait que la guerre était une affaire trop sérieuse pour être laissée aux militaires. Mutatis mutandis, c’est ce que nous dit Christian Saout à propos de la santé, dans le premier livre qu’il signe en son nom propre : Santé, citoyens !. La politique de santé est une affaire trop grave pour qu’en soient tenus à l’écart les principaux concernés : les citoyens en général et les patients – rebaptisés "im-patients" – en particulier.
L’analogie militaire n’est pas fortuite : dès son introduction, Christian Saout nous apprend que notre pays s’est doté depuis au moins les années 1970 d’une stratégie nationale de défense en bonne et due forme : "Document de référence qui définit pour une période donnée les objectifs d’une politique publique, le cadre dans lequel elle s’exerce et les grands choix qu’elle propose."