Le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, doit annoncer, mardi, un Ondam en progression de 3,2% en 2005 par rapport à 2004 dans le cadre de son Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
"Cela n’a plus aucun sens", a déclaré M. Davant, rappelant que ces objectifs étaient régulièrement dépassés. En 2004, les dépenses d’assurance maladie augmenteront ainsi de 5,2% (contre un Ondam voté par le Parlement de +4%).
"Il faut que ça s’arrête, sinon on n’arrivera pas à réformer l’assurance maladie", a plaidé M. Davant.
Le président de la Mutualité a toutefois jugé "raisonnable et suffisante" la progression de 3,2% prévue par le PLFSS, ajoutant que "ceux qui voudraient ramener à zéro le déficit de l’assurance maladie dès 2005 mettraient en péril le système français".
"Les outils nouveaux prévus par la réforme de l’assurance maladie doivent fonctionner dès le 1er janvier", a expliqué M. Davant, précisant que "des facteurs se conjuguent" pour que les tarifs des mutuelles augmentent.
Le déficit de l’assurance maladie des salariés demeurera à un niveau élevé en 2005 (7,9 mds d’euros) avec toutefois un reflux par rapport à 2004mds), premier effet de la réforme Douste-Blazy, prévoit la commission des comptes de la sécurité sociale (CCSS).