À l’occasion de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi sur le pouvoir d’achat, la Fondation Abbé Pierre appelle les parlementaires à enrichir le texte sur son volet logement. Premier poste de dépense des budgets des ménages et exposé à l’inflation actuelle en particulier pour les dépenses d’énergie, le logement semble une fois de plus trop loin des priorités du gouvernement.
Une régulation juste et ciblée du secteur consisterait pourtant à encadrer les loyers et aider les ménages à bas revenus face à la hausse des loyers et des charges à travers plusieurs propositions concrètes soumises aux parlementaires :
Une hausse de 10 % des APL, pour prendre en compte l’inflation et compenser les coupes budgétaires massives du dernier quinquennat,
Un doublement du chèque énergie pour atteindre 700 € par an et aider les ménages à bas revenus à payer des factures de chauffage en hausse vertigineuse,
Un encadrement renforcé et généralisé des loyers dans les zones tendues,
Un plafonnement des loyers des passoires énergétiques dans les zones d’encadrement des loyers,
Une abolition des coupures d’électricité pour les ménages en impayés, pour les remplacer par une réduction de puissance, sur le modèle de l’initiative d’EDF et Plüm-énergie.
L’adoption de ces premières mesures d’urgence, simples et réalistes, serait la preuve que la majorité et l’opposition sont capables de construire ensemble des compromis dans l’intérêt des personnes mal-logées. Nous appelons le nouveau ministre du Logement Olivier Klein à les défendre.