Charles Milhaud, président du directoire de la CNCE. Ses rondeurs ne font rien à l’affaire. Depuis cinq ans, ce Napoléon de la finance, simple employé à ses débuts, transforme la Caisse d’Epargne en prédateur bancaire. Sans états d’âme.
Il était à deux doigts de la consécration : la mise en Bourse de la Caisse d’épargne, prévue pour la fin 2006. Il aura suffi d’une fronde des troupes et d’un carton jaune de la Commission bancaire pour la gestion de leurs risques pour que, subitement, cet été, les Caisses d’épargne vacillent. Et Charles Milhaud, leur puissant patron, avec. A la fois contesté par son réseau et épinglé par le gendarme des banques, le président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d’épargne (CNCE) a vécu pendant plusieurs semaines une véritable bronca dont on ne sait pas encore s’il s’agit d’un simple orage ou du début d’une révolte...