Jeudi 3 juin au matin, une petite dizaine d’associations étaient réunies à l’Académie de Médecine de Paris. Dommage qu’elles n’aient pas été plus nombreuses… Car l’étude présentée par le groupe URD ne manquait ni d’intérêt, ni de piquant. Au menu de cette réunion en petit comité, la présentation d’un benchmarking européen sur les plateformes uniques de collecte qui se développent à vitesse grand V dans le monde… Un concept qui, en France, a déchaîné les passions depuis la catastrophe en Haïti (lire notamment le dossier du dernier numéro du magazine Fundraizine)…
Comparant les diverses plateformes uniques de collecte d’urgence existant en Suisse, en Grande-Bretagne, en Belgique, et en France (le collectif Asie Enfants Isolés avait ainsi vu le jour suite au Tsunami), l’étude est revenue sur les différents types de plateforme : groupement d’ONG pour le Disasters Emergency Committee (DEC) en Angleterre, le collectif Asie Enfants Isolés, et le Consortium belge ; organisations indépendantes dans le cas de la Chaîne du Bonheur, en Suisse, ou de la Fondation de France… Si le groupement d’ONG gagne sa légitimité « naturelle » de l’expertise des besoins sur le terrain, « le risque est néanmoins d’apparaître comme un “club d’ONG” », a expliqué l’une des auteurs de l’étude. Quant aux organisations ad hoc, elles peuvent, elles, faire valoir une indépendance dans la répartition des fonds, mais ont en revanche un travail de légitimation à réaliser auprès du grand public.