Plan de relance : les plus précaires, une fois de plus ignorés !

Publié le

Plan de relance : les plus précaires, une fois de plus ignorés !

Le gouvernement, à travers le plan de relance économique qu’il vient de présenter, n’a une nouvelle fois pas pris la mesure de la réalité vécue par 9 millions de nos concitoyens, dont 3 millions d’enfants. En effet, moins de 1 % des 100 milliards débloqués dans le cadre de ce plan est dédié aux plus précaires. Les associations de lutte contre l’exclusion s’étonnent que, malgré la promesse de Jean Castex de proposer des « dispositions extrêmement ambitieuses pour les Français », le gouvernement ait une (...)

Toute l'actualité sur l'ESS dans votre poche,
partout, tout le temps.

Il vous reste 80% de cet article à lire.

Je me connecte Je m'abonne

Tous les commentaires

08-09-2020 par Alain Détolle

C’est toujours la même rengaine. Les différents gouvernements ont une méfiance viscérale des plus défavorisés. S’ils en sont sont là, c’est quand même un peu - beaucoup- de leur faute. Ils faut donc les aider en les accompagnant sur le chemin de la reprise d’activité façon entreprise d’insertion pour les amener à reprendre des réflexes sociaux responsables. Cette vision idéologique est au coeur des programmes sociaux dont les derniers avatars comme l’obligation de bénévolat ne sont que l’ expressions d’un même mépris de la pauvreté. Alors que la réalité de la précarité c’est un formidable dynamisme tourné vers la survie à base de petits boulots harassants et mal payés, de course à l’aide publique ou privé pour s’en sortir malgré le mépris et l’humiliation, de privation et de souffrance sociale.
Alors que d’un point de vue assez cynique, si l’on veut relancer la croissance on est sûr que l’argent que l’on restituerait aux plus démunies (ce sont essentiellement des femmes et des jeunes) n’irait ni dans des comptes sur livret ni dans des dépenses improductive mais serait immédiatement réinjecté dans la consommation pour pallier les manques les plus criants dont souffrent ces personnes.
Et puis combien de temps faudra-t-il encore pour que l’idée qu’une société où toutes les citoyennes et citoyens vivent dans des conditions de confort physique et moral minimal est bien plus forte pour surmonter les crises. La bienveillance est un préalable à un développement humain harmonieux et bénéfique pour l’environnement, le social et le politique.

Autres articles dans cette rubrique

close