Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement (Dal), a regretté lundi à propos du plan du gouvernement en faveur des mal-logés et des sans-abri qu’"on travaille un peu sur les effets les plus visibles de la crise du logement, mais pas sur les causes : le logement cher".
M. Eyraud a relevé, auprès de l’AFP, des "points positifs" dans le domaine de l’hébergement, notamment sur la proposition d’une solution pérenne aux SDF accueillis en centre d’hébergement d’urgence. "On ne remet plus les gens dehors", s’est-il félicité. "Il y a des avancées qui mériteraient d’être traduites par une mesure législative", a-t-il toutefois affirmé, disant avec ironie "connaître les limites des promesses gouvernementales dans le champ social".
D’autre part, a-t-il relevé, "le gouvernement une fois de plus augmente les dépenses en matière d’hébergement. Au Dal, on considère qu’il faut les augmenter dans le champ du logement et non de l’hébergement". "Dans le domaine du logement temporaire, la réquisition, la location dans le privé pour sortir les gens des hôtels... on reste sur notre faim", a indiqué M. Eyraud.
Le plan présenté par le gouvernement prévoit une première expérimentation de transformation des places d’urgence (hôtels...) en location d’appartements par des associations (500). Enfin, M. Eyraud estime "insuffisant" le plan en termes de logement social, rappelant que dans les années 1990, il y avait 100.000 à 120.000 logements créés par an et que le plan en inscrit 80.000 pour 2007. En conclusion, le Dal "appelle à étendre la mobilisation pour la mise en oeuvre de mesures concrètes et immédiates".
Plan SDF : travail sur les effets visibles mais pas sur les causes (Dal)
Publié le
Autres articles dans cette rubrique
Femmes sans abri, la face cachée de la rue
À la veille de la Journée internationale de lutte contre le sans-abrisme du 10 octobre, la délégation aux droits des femmes du Sénat a présenté un rapport d’information sur une réalité souvent ignorée :...
Plus grand, plus haut, moins cher, histoire des logements sociaux
À l’aube du 20ᵉ siècle, les pouvoirs publics construisent des habitations à bon marché, dites HBM, pour loger la classe ouvrière aisée. À partir des années 1950, l’habitation à loyer modéré (HLM) se...
Journée Mondiale Alzheimer : une offre dédiée de Maisons partagés pour seniors / CetteFamille
Aujourd’hui, environ 1 million de personnes en France sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, et 2.2 millions de personnes devraient être touchées d’ici à 2050. Cette hausse combinée au déficit de...