Philippe Villechalane est le Président de l’Association pour l’emploi, l’information et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires (APEIS).
Beaucoup d’annonces du premier ministre intéressent les chômeurs et les précaires. Qu’en pensez-vous ?
Philippe Villechalane. Ces mesures vont toujours dans le même sens : la baisse du coût du travail et la remise au travail de façon forcée. On nous annonce une baisse du chômage, 25 000 en juin et 35 000 en juillet, mais quand on met en parallèle les radiations, le solde est encore négatif. Ce ne sont pas des mesurettes qui vont régler la question cruciale de l’emploi. On veut culpabiliser les chômeurs pour les forcer à accepter n’importe quel emploi. La protection, la meilleure, c’est l’indemnisation décente de toutes les formes de chômage. On ne peut pas vivre avec 420 euros par mois. Et cette indemnisation décente est la meilleure garantie contre les bas salaires et le travail dégradé. On connaît ça depuis longtemps, les TUC, les SIVP, les petits boulots, ça ne crée pas de l’emploi qui permette de sortir de la précarité.
En savoir plus en allant sur le site d’origine de l’information...