Lorsque les riches se font philanthropes, il ne faut pas oublier que l’Etat, en abondant, reste le premier payeur, explique l’économiste François Meunier dans une tribune au « Monde ».
Serge Weinberg, président de Sanofi, et Denis Duverne, président d’Axa, ont lancé l’appel « Changer par le don » auprès de personnes riches pour qu’elles s’engagent à donner au moins 10 % de leur revenu ou de leur patrimoine. Plusieurs personnalités se sont déjà ralliées à ce projet, dont l’objectif est d’arriver à 400 donateurs d’ici à la fin de l’année.
Dans un contexte français où les riches donnent peu, et plutôt moins que le reste de la population en proportion du revenu, l’initiative est à saluer. Pourtant, quelque chose gêne dans un des arguments qui justifient la démarche. On lit en effet sur le site : « Ces initiatives sont d’autant plus nécessaires que l’action publique a trouvé ses limites : limites en termes de légitimité vis-à-vis des acteurs proches du terrain, limites quantitatives quand la dépense publique représente 55 % du PIB. L’Etat n’a pas d’autre choix que de partager la gestion du bien commun avec les citoyens. »