AIDES salue l’adoption aujourd’hui 28 octobre de l’article 33 [1], cette nouvelle approche valide près de 6 ans d’action et d’expertise menée par nos militants sur le terrain. Elle grave également dans le marbre l’intégration du dépistage dans une offre globale de santé sexuelle, ce que AIDES et plusieurs organisations de la société civile réclamaient depuis longtemps. « Le projet amendé par les parlementaires et le gouvernement va dans le bon sens » explique Bruno Spire, Président de AIDES, « il permettra une meilleure adéquation de l’offre de dépistage avec les besoins des personnes et la réalité épidémiologique. Il donne des indicateurs encourageants pour la prochaine loi Santé. »
AIDES salue le travail du gouvernement et des parlementaires sur cet article 33, en particulier le groupe socialiste et le groupe Radical, républicain, démocrate et progressiste (RRDP) qui ont su être à l’écoute des recommandations des associations de santé et du Conseil National du Sida. Nous regrettons toutefois que l’amendement 780 déposé par le Groupe Ecologiste en faveur de "l’éducation et de la promotion de la santé sexuelle" n’ait pu être retenu.
Le Parlement entre dans une période importante pour l’organisation du système de Santé en France : stratégie nationale de santé, PLFSS 2015, Projet de loi de Santé, PLFSS 2016. AIDES y prendra toute sa part pour défendre la promotion de la Santé, l’accès aux dépistages, à la prévention, et aux soins pour toutes et tous.
[1] Texte résultant des délibérations] de l’Assemblée nationale] du Plan de financement 2015 de la sécurité sociale (PLFSS). Derrière la fusion annoncée des CDAG et des CIDDIST, c’est bien une petite révolution qui est à l’oeuvre dans la façon d’appréhender le dépistage des hépatites et du VIH en France. C’est aussi une reconnaissance du rôle central des militants associatifs, qui réalisent chaque année plus de 55.000 tests de dépistage du VIH en partant à la rencontre des publics les plus exposés.
En créant les Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic, l’article 33 ne se contente pas de remplacer un acronyme par un autre. il pose les bases d’un dispositif unique de dépistage, plus performant et plus accessible aux publics qui en ont le plus besoin. Plus accessible, car ces nouveaux centres auront désormais pour mission d’aller directement à la rencontre des populations les plus durement touchées par les épidémies des hépatites et du VIH, pour leur proposer du dépistage. Plus performant aussi, car la démarche d’"aller vers" ces populations, expérimentée par AIDES dès 2008, a montré toute son efficacité : elle permet d’atteindre des personnes qui ont peu recours au dépistage et d’obtenir des taux de découvertes de séropositivité 2 à 4 fois supérieurs aux structures de dépistage classiques. Ce dépistage "hors les murs" est devenu un outil incontournable pour atteindre les dizaines de milliers de personnes qui, en France, sont porteuses du VIH ou d’une hépatite sans le savoir.
En s’appuyant sur les acteurs associatifs comme AIDES à travers des "conventions de partenariat" [[Amendements sur l’article 33