Pour la codirigeante de Coopaname, coopérative d’activité et d’emploi, l’ubérisation du travail pousse à recréer de nouvelles solidarités.
Sur la Fête, vous croiserez facilement Noémie de Grenier. Le plus sûrement au village de l’économie sociale et solidaire (ESS) (1). Mais à cela une condition : que vous la reconnaissiez. Pas son truc pour cette visiteuse régulière des allées de se mettre en avant. C’est logique : comment jouer sa carte personnelle lorsqu’on est au cœur d’un mouvement aussi collectif ? Depuis un an et demi, cette trentenaire énergique est l’une des trois codirecteurs de Coopaname. La voilà donc à la tête de cette « coopérative ouvrière et œuvrière » devenue depuis deux ans l’un des contre-modèles les plus prometteurs à l’émergence de la « combine Uber » et des plateformes numériques qui siphonnent la valeur créée à la sueur du front des autoentrepreneurs et autres travailleurs isolés.