Robert Namias a été nommé le 1er décembre dernier président du directoire du groupe Nice-Matin et directeur des rédactions de Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin. L’ancien patron des rédactions de TF1 détaille ses ambitions pour le groupe de presse régionale, détenu depuis novembre 2014 par la société coopérative d’intérêt commun des salariés de Nice-Matin. Il fait un point sur le redressement du groupe et expose son projet éditorial.
LE FIGARO. - L’attentat contre Charlie Hebdo a-t-il redonné aux Français le goût de la presse ?
Robert NAMIAS. - Lors de la grande manifestation de soutien à Charlie Hebdo, j’ai été frappé par quelque chose de très fort. Les manifestants scandaient : « merci la police », ce qui est assez rare, mais aussi « merci la presse ». Ce « merci la presse » n’occulte pas pour autant les critiques régulières de l’opinion sur le fonctionnement des médias. Mais cela prouve que la presse reste pour beaucoup l’un des fondamentaux de notre démocratie. Et quand on veut du fond, on retrouve le chemin de la presse écrite. Plus que tout autre, elle offre cette possibilité de recul et de réflexion.