Mardi 11 décembre, à l’issue de la Conférence de lutte contre l’exclusion et pour l’inclusion sociale, Jean-Marc Ayrault a présenté les grandes lignes d’un plan quinquennal qui fait de la lutte contre la pauvreté des jeunes l’une de ses priorités. Le CNAJEP réagit :
Une jeunesse paupérisée
La situation des jeunes générations est aujourd’hui préoccupante. Aux difficultés structurelles en matière de formation, d’emploi, de logement, d’autonomie financière, sont venus se greffer les effets de la crise économique et sociale, qui a aggravé les phénomènes de paupérisation, de précarisation et d’exclusion des jeunes. Les études récentes montrent ainsi que les 16/25 ans sont aujourd’hui la catégorie de la population la plus pauvre.
Des premières mesures encourageantes…
Le « pacte de solidarité » proposé par le Gouvernement a le mérite de ne pas éluder cette question de la pauvreté des jeunes. Plusieurs des mesures annoncées en témoignent, qu’il s’agisse du renforcement et de l’élargissement du CIVIS, ou de l’amélioration de l’accès aux droits sociaux. On peut néanmoins regretter que l’ouverture sans condition du RSA aux jeunes n’ait pas été proposée, alors que cette évolution aurait constitué un signe fort de la volonté du Gouvernement de ne pas exclure les jeunes du droit commun.
… mais insuffisantes
Si les annonces du Gouvernement peuvent permettre d’endiguer la montée de la pauvreté, ces mesures d’urgence doivent néanmoins être complétées par d’autres réformes plus structurelles en faveur de l’émancipation des jeunes, dans le cadre d’une action coordonnée et transversale des pouvoirs publics (en matière d’éducation, d’orientation, d’accompagnement, d’emploi, de logement, de culture, etc.). C’est tout l’enjeu du Comité interministériel pour la Jeunesse qui se réunira début 2013.