Dans le contexte actuel de transformation profonde de nos sociétés, la dimension artistique et culturelle porte un enjeu fondamental pour la dignité des personnes, l’engagement citoyen et la construction du vivre-ensemble. Nous attendons de l’Etat et en particulier du Ministère de la Culture et de la Communication, une dynamique ambitieuse, un élan pour garantir ce bien commun dans une logique de dialogue, d’ouverture et de co-construction. L’Etat a en particulier une responsabilité essentielle de régulation, notamment sur la dimension socio-économique.
Différents rapports et études sur l’économie culturelle (1) vous ont été soumis en 2014, apportant des analyses et des observations nouvelles ouvrant la nécessité d’une réflexion sur la diversité économique dans le champ artistique et culturel.
L’ Union fédérale d’Intervention des structures culturelles (UFISC) a investi depuis longtemps ces réflexions. Elle participe ainsi à révéler les milliers d’initiatives artistiques et culturelles, issues de la société civile, s’inscrivant dans une démarche de non lucrativité et de solidarité (2).
En effet, il faut rappeler que le champ artistique et culturel est multiforme dans sa manière d’entreprendre. Comme dans tous les domaines sociaux et d’activité, il relève d’une biodiversité économique. Au-delà de sa faiblesse méthodologique, le rapport récent de M. Hearn sur l’entreprenariat culturel (3) nous interroge par sa méconnaissance du secteur culturel.