Le projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit communautaire, qui a pour objet la transposition de la directive européenne 2004/27/CE du 31 mars 2004 instituant un code communautaire relatif aux médicaments à usage humain, soulève de vives inquiétudes au sein du mouvement mutualiste.
Le dispositif envisagé conférerait une place centrale aux laboratoires pharmaceutiques dans le champ de l’éducation thérapeutique et, partant, de l’information du grand public sur la santé. La Mutualité Française s’en étonne et exprime de vives réserves sur ce dispositif.
D’une part, cette mesure ne manquerait pas d’accroître à terme un certain nombre de dérives connues de notre système de santé, en particulier les mauvaises prescriptions et leurs conséquences, notamment sur les accidents iatrogènes. De façon plus générale, elle pourrait également favoriser la propension constante des Français à rechercher dans le médicament une réponse à des problèmes de santé qui ne nécessitent pas son utilisation.