Les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) sont moins accueillis par les médecins de secteur 2 et les dentistes. Des discriminations ne sont pas "à exclure", indique l’Irdes dans une étude publiée le 4 avril. Dans le même temps, ces patients préfèrent se rendre chez des "praticiens jugés (ou réputés) plus susceptibles de les accepter".
Les discriminations à l’encontre des bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) persistent-elles ? Ces comportements dénoncés depuis 2003 ne sont pas "à exclure de la part de certains professionnels", a indiqué l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) dans une étude publiée le 4 avril.
"Comment expliquer les fortes disparités de clientèle CMUC des praticiens libéraux ?", s’interroge l’Irdes. Les patients bénéficiant de ce dispositif d’accès aux soins "sont moins présents chez les médecins de secteur 2 et les dentistes", relève l’étude réalisée à partir de données 2006. Pour ces derniers, "soigner un CMUiste coïncide avec une potentielle perte de revenus", regrette l’Irdes. Ce résultat est très surprenant, compte tenu notamment "du mauvais état de santé bucco-dentaire déclaré". Malgré tout, les dentistes présentent une proportion de bénéficiaires de la CMUC 1,3 fois moins élevée que celle des généralistes.