Pour la seconde année consécutive, Animafac publie aujourd’hui avec Viavoice et Libération une étude sur les jeunes dans notre société : « Les jeunes, la société et l’engagement ». Quel est leur état d’esprit actuel face à la société française ? Se sentent-ils pris en compte ? Souhaitent-ils s’engager et de quelle manière ? Et l’Europe dans tout ça ?
Les résultats sont sans appel quant au sentiment d’intégration des jeunes dans notre société :
67% des 18-25 ans ne se sentent pas pris en compte dans la société française.
Nous ne sommes pas l’avenir, nous sommes le présent !
Alors que le gouvernement ne cesse de répéter que la jeunesse constitue la première de ses priorités, cette enquête vient rappeler qu’il est surtout urgent de donner une place à notre génération dans toutes les sphères de notre société :
Les 18-25 ans souhaiteraient avoir davantage de poids dans les entreprises (63% d’entre eux), dans le système éducatif (62%) et en politique (56%).
Pas étonnant que les jeunes estiment évoluer dans une société fermée, alors que l’âge de l’accès à des responsabilités politiques et sociales en France est souvent celui du départ à la retraite ! Nous ne voulons plus qu’on dise de nous que nous sommes l’avenir, nous sommes le présent !
Donnez-nous les moyens d’agir !
Lors de ses vœux adressés à la jeunesse le 22 janvier dernier, François Hollande a rappelé que « l’engagement doit être au cœur de ce qu’une société peut offrir à une génération ». Cette nouvelle enquête confirme que les 18-25 ans croient qu’il est toujours possible d’améliorer les choses en France, même s’ils ne sont plus portés par de grands idéaux collectifs et préfèrent s’impliquer dans des réseaux de proximité.
Pour notre réseau d’associations étudiantes, il est donc important de passer des paroles aux actes en soutenant et en valorisant les différentes formes d’engagements, en particulier la vitalité du monde associatif jeune.
L’Europe : l’empire contre-attaque ?
Cette étude montre également qu’il y a un énorme travail à engager pour faire changer la perception de l’Europe qui est principalement assimilée à une institution économique en crise par les 18-25 ans, voire à un empire en déclin (pour 28% d’entre eux).
A quelques semaines du lancement de l’Année européenne des citoyens, réaffirmons que la citoyenneté ne peut être réduite à une approche basée sur les droits individuels (liberté de circulation, droit d’établissement...).
Pour que l’Europe ne soit pas une succession de rendez-vous manqués, la participation des citoyens à la vie démocratique de l’UE doit devenir un enjeu essentiel ; c’est la condition sine qua non pour favoriser l’émergence d’un espace public européen et rapprocher les citoyens européens de leurs institutions.
Cette enquête Viavoice-Libération-Animafac a été réalisée en ligne auprès d’un échantillon de 1004 personnes, représentatif de la population âgée de 18 à 25 ans résidant en France métropolitaine.