Le sort réservé par l’Europe aux agrocarburants donne lieu à d’intenses débats entre les eurodéputés et les Etats membres de l’Union européenne (UE). Les premiers sont, dans l’ensemble, plutôt préoccupés par l’impact de ce type de culture sur l’environnement et cherchent à adoucir l’une des dispositions-clés du "paquet climat-énergie", placé parmi les priorités de la présidence française de l’UE. Les seconds veulent maintenir l’objectif de 10 % d’énergies renouvelables dans les transports d’ici à 2020, tout en tenant compte de la controverse que cette politique suscite.
Claude Turmes, le rapporteur (Vert) du projet de directive en cours de négociation, a certes regretté qu’"aucune majorité" ne se soit dégagée, jeudi 11 septembre, au sein de la commission parlementaire industrie, afin d’abroger ce seuil tant critiqué par les associations écologistes. Mais le processus a été solidement encadré : un objectif intermédiaire de 5 % en 2015 a été défini, afin de laisser le temps à d’autres technologies de monter en puissance face aux agrocarburants de première génération, dont l’impact sur les prix alimentaires est montré du doigt.