Bruno Le Maire, Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire a annoncé, le 21 janvier à Paris, les résultats de la deuxième vague de l’appel à projets « grappes d’entreprises [1] ». Parmi les 84 lauréats, l’Union Régionale des Entreprises d’Insertion (UREI) de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le Comité National des Entreprises d’Insertion (CNEI) - dont l’UREI PACA est l’une des 23 délégations régionales - se félicite de ce résultat. « Ce prix démontre que les entreprises d’insertion sont un modèle de croissance raisonnée et partenarial adapté aux caractéristiques de l’emploi et aux besoins du monde économique » déclare Laurent Laïk, son Président.
Le Ministère de l’Agriculture mobilise une enveloppe de 15 millions d’euros en 2011 pour soutenir les grappes d’entreprises lauréates, génératrices de croissance, de richesse et d’emplois sur leur territoire.
Un prix qui souligne le rôle essentiel des entreprises d’insertion dans le développement territorial
L’UREI PACA regroupe 34 TPE/PME d’insertion qui emploient chaque année près de 2 300 salariés répartis dans plus de dix secteurs d’activité (BTP, Restauration, Métallerie, Transport, Environnement, etc.) pour un chiffre d’affaire global de plus de 25 millions d’euros.
Entreprises à part entière - ayant les mêmes contraintes économiques, juridiques et fiscales que toute entreprise dite « classique » - les entreprises d’insertion de la grappe s’inscrivent pleinement dans les politiques de développement territorial et de cohésion sociale. D’abord parce qu’elles accélèrent le retour à l’emploi des personnes exclues du marché du travail, ensuite parce qu’elles maintiennent et développent l’employabilité des demandeurs d’emploi et des personnes en difficulté. A ce titre, elles sont un partenaire privilégié pour les collectivités territoriales, les services déconcentrés de l’emploi, les entreprises classiques et les organisations professionnelles.
Un prix qui souligne la complémentarité nécessaire entre entreprises d’insertion et entreprises classiques pour répondre aux nouvelles problématiques de l’emploi et de l’exclusion
L’UREI PACA s’est donné pour mission, en 2011-2013, de favoriser l’émergence de projets collaboratifs entre entreprises d’insertion et entreprises classiques. Car de fait, les entreprises d’insertion représentent un vivier de salariés pour les entreprises classiques à mesure où la flexibilité du travail s’intensifie. Les entreprises d’insertion s’avèrent également être un interlocuteur de premier plan pour les entreprises classiques à l’heure où les clauses d’insertion se développent dans les marchés publics.
Le Cnei comme l’ensemble de ses unions régionales travaillent dans cette dynamique afin d’associer plus largement le monde économique dans les projets qu’ils portent, convaincus que les entreprises d’insertion ne sont plus seulement un sas vers l’emploi mais aussi une garantie pour ceux écartés de marché du travail de ne pas tomber définitivement dans l’exclusion. Reste maintenant la question des moyens - le déblocage de financements supplémentaires - pour dupliquer ce type de projet sur l’ensemble du territoire. Le Cnei a en tout cas l’expertise, le savoir-faire et les ressources nécessaires pour travailler plus étroitement avec les entreprises.
Crée en 1988, le CNEI regroupe plus de 600 Entreprises d’Insertion et Entreprises de Travail Temporaire d’Insertion qui emploient chaque année 37.000 salariés répartis dans plus de 15 secteurs d’activité. Le CNEI s’attache à promouvoir les entreprises d’insertionEntreprise d’Insertion (EI) et les représente auprès de l’Etat et des organisations professionnelles. Il participe à soutenir leur action et à mettre en commun leurs expériences pour favoriser l’accès à l’emploi durable des personnes rencontrant des difficultés professionnelles et sociales.
[1] Une grappe d’entreprises est un réseau constitué majoritairement de PME et de TPE, regroupées sur un même territoire et appartenant souvent a une même filière, mobilisées par une stratégie commune et la mise en place d’actions et de services concrets et mutualisés.