Le 17 octobre, c’était la journée mondiale du refus de la pauvreté. Appellation surprenante pour un jour qui ne devrait même pas exister tant le noter sur l’agenda est synonyme d’échecs. Comment peut-on penser à une journée comme celle-là sauf à dire qu’il faut malgré tout marquer le coup et rappeler que la pauvreté n’a pas été éradiquée ? Triste constat.
Autre discussion du moment, celle des enfants sans hébergement. Le gouvernement a réagi après les interpellations des associations et a déclaré comme objectif de ne "plus avoir aucun enfant à la rue cet hiver". Louable objectif. Là encore, comment sommes nous encore à nous donner ce genre d’objectif inacceptable par nature puisqu’il constate l’échec des politiques publiques à régler cette difficulté. Lecteurs expérimentés ou non de cette lettre, vous savez que régulièrement les associations tirent la sonnette d’alarme, entre autres sur le 115, numéro pour les hébergements d’urgence, souvent saturé et bien souvent sans réponse à apporter à la détresse exprimée.
Et ce n’est pas parce que les enfants sont dans les rues, sans solution, qu’il faut pointer du doigt les associations qui œuvrent, et encore moins les travailleurs sociaux qui font le travail avec les moyens qu’on leur donne. Il semblerait que c’eut été le cas dans un numéro de l’émission "Zone interdite" (émission assez habituée aux "coups de buzz" sur des sujets sensibles), obligeant la CNAPE et l’UNIOPSS à défendre le travail et les interventions de protection de l’enfance. Là encore, situation ubuesque où les pompiers se justifient de vouloir éteindre le feu devant les pyromanes.
La FEHAP, syndicat employeur, monte au créneau sur l’inégalité de traitement des salariés suite au Ségur. Ici aussi, régulièrement, le sujet est abordé. Cette concertation qui devait faire cesser les légitimes revendications de reconnaissance des salariés en front des plus vulnérables suite au covid n’en finit pas de créer des remous, devant l’inégalité créée par cette fameuse liste des métiers reconnus plus que les autres.
Enfin, petit coup de colère devant la disparition de la coop des masques, cette coopérative créée en Bretagne pour fabriquer des masques durant le covid. Qu’une entreprise disparaisse, c’est le sort de certaines, cela n’assouplit pas la peine des salariés licenciés, mais c’est une éventualité. Là, la coop des masques, belle initiative citoyenne, encouragée par des acteurs de l’ESS, portée par des coopérateurs divers, n’a pas réussi à trouver un marché face à des produits asiatiques (probablement moins chers). Dommage. Souhaitons aux 13 salariés de pouvoir retrouver rapidement un emploi.
Bonne lecture,
Bonne fin de semaine
Guillaume