Martine Pinville, Secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire a lancé l’appel à projets. Dans les couloirs depuis quelques temps, ce nouveau mode de financement du milieu associatif s’inspire des modèles anglo-saxons en introduisant le financement privé sécurisé et transparent dans les financements de projets sociétaux. Plusieurs associations se sont mises sur les rangs pour bénéficier de ce dispositif encouragé par Emmanuel Macron et porté par Madame Pinville.
C’est un profond bouleversement du financement de l’intérêt général et les acteurs en lien avec les associations ont exprimé un intérêt, mais surtout la nécessité d’encadrer le dispositif et de l’expérimenter avant de le lancer en production généralisée.
Le Mouvement associatif exprime à juste titre, le principe qui doit être posé "L’évaluation des projets menés devra permettre d’estimer de façon globale le rapport coûts/avantages pour la puissance publique, et de déterminer autant que possible le différentiel avec ce qu’aurait coûté un même projet porté par des financements publics directs". Cette nécessaire évaluation qui a déjà démontré le peu d’intérêt des opérateurs privés dans l’accompagnement des demandeurs d’emploi.
Le Haut Conseil à la Vie Associative (HCVA) exprime quant à lui,"des réserves quant à un appel à projets qui serait lancé sans expérimentation préalable et évaluation associant l’ensemble des parties concernées, publiques et privées".
En général, on ne parle pas des résultats commerciaux des entreprises, fussent elles de l’ESS. Mais le dernier communiqué du Crédit Coopératif sur ces résultats mettent en avant la spécificité de notre secteur : la vitalité et la démocratie. La vitalité se retrouvera dans les résultats (Sans commentaires) et la démocratie dans l’invitation aux sociétaires à venir se prononcer sur les premiers. La banque aurait pu choisir de ne communiquer QUE sur ces résultats. Elle a souhaité rappeler qui décidaient et quel était le parcours de validation.
L’enfer est pavé de bonnes intentions. Loin de moi l’idée d’évangéliser cette lettre, mais le proverbe s’applique tellement bien au dispositif de la rupture conventionnelle. C’est entre autres ce que mets en lumière l’article des Clés du social, dans lequel on voit, par exemple, qu’il pallie la disparition des pré-retraites en étant très présent dans la strate 58-60 ans. En plein contexte d’assouplissement des règles de licenciement, il est toujours important de rappeler les effets induits des décisions.
Bonne lecture
Bonne semaine