Cette attitude est d’autant plus incompréhensible que le Premier Ministre a fait de l’emploi sa priorité, que cette mesure ne coûte rien aux finances publiques, et qu’elle représente une véritable simplification administrative pour les agriculteurs obligés de gérer d’un côté une CUMA, de l’autre un groupement d’employeurs.
Les responsables de CUMA ont été soutenus par le mouvement coopératif qui, dans ses diverses composantes, pourra bénéficier de cette mesure, sauf dans le secteur agricole.
Les CUMA regrettent que le soutien des organisations professionnelles agricoles n’ait pas été suffisant pour faire passer cette avancée législative. Comment plaider une réelle cohérence entre les agriculteurs et la société si l’on continue de vouloir traiter à part le secteur agricole, surtout dans un domaine aussi général que celui de l’emploi ?
Au-delà des déclarations, ce sont les actes qui comptent réellement. Lors du récent congrès national, les CUMA ont affirmé leur volonté de s’engager sur les questions d’emplois : le nombre de salariés en CUMA a doublé en 5 ans pour atteindre près de 6500 salariés début 2004. Le représentant du Ministre de l’Agriculture les a encouragées à aller dans cette voie. Les CUMA sont en définitive amères, car elles se trouvent peu soutenues, sauf par les réseaux de l’économie sociale et solidaire.