De l’étable à la table, nature ou parfumé aux fraises, le produit star du rayon frais n’est pas toujours blanc comme neige. Quant à son pot, il pourrait vous pousser à changer de crèmerie.
En 1993, une jeune chercheuse allemande décide de pister le yaourt aux fraises. Son objectif ? Retracer, depuis l’étable jusqu’au magasin en passant par l’usine, le parcours de ce produit laitier. Elle opte pour la version pot de verre, fabriqué dans une coopérative de Stuttgart. Au final, elle va crapahuter avec lui durant 9 115 km.
Ce périple débouchera sur une étude étonnante, largement relayée par les médias et publiée par l’Institut pour le climat, l’environnement et l’énergie de Wuppertal (Allemagne). Que contient-elle de si croustillant ? Du lait fermenté, certes. Mais aussi le détail des incroyables pérégrinations du petit pot. Stefanie Böge, la thésarde allemande, a mis bout à bout les kilomètres effectués par chaque ingrédient avant le mélange et l’empotage, puis y a ajoutés ceux du transfert jusqu’aux grandes surfaces de la région.
Un aller Paris-La Réunion
Mais comment l’itinéraire d’un produit de consommation aussi basique peut-il égaler la distance séparant Paris de La Réunion ?