Le projet de sauvetage de SeaFrance par le biais d’une société coopérative et participative (Scop) a attiré l’attention sur ce type de société. Reportage au cœur de la doyenne des Scop.
A première vue, elle ressemble à une entreprise de peinture comme une autre. Dans une petite rue de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), la société coopérative et participative (Scop) Le Travail dissimule son statut particulier et son âge. Elle va fêter cette année ses 130 ans. Après avoir embauché jusqu’à 800 personnes au début du XXe siècle, la plus ancienne Scop de France ne compte plus que onze employés et peine à se débarrasser de l’image vieillotte accolée à ce type d’entreprise. "Le terme ‘coopératif’ renvoie à des notions dépassées chez les jeunes", explique Gérard Bigot, gérant du Travail depuis dix ans.
Le fonctionnement de la Scop est le suivant : chaque employé peut investir une petite partie (de 2 à 4 %) de son salaire dans l’entreprise, qu’il récupérera à son départ, avec des intérêts. Grâce à son investissement, il devient sociétaire et a accès à tous les comptes de la société.