Aujourd’hui, en France, la lutte contre la douleur est une évidence pour tout le monde ou presque. MSF a fait le choix de lutter contre la douleur dans ses programmes à travers le monde. Pourquoi, comment et quelles difficultés rencontre-t-on ? Réponses de Xavier Lassalle, infirmier anesthésiste et consultant chez MSF.
Depuis quand MSF s’est intéressé à la prise en charge de la douleur dans ses programmes de chirurgie et pourquoi ?
Je crois que les anesthésistes, de par leur fonction, ont été un élément moteur dans la prise en compte de la douleur des patients, aussi bien dans les pays développés qu’au sein d’organisations médicales comme Médecins Sans Frontières.
Dans notre association, après cette prise de conscience, l’ébauche d’une prise en charge a pu se mettre en place, progressivement, grâce au travail commun de différents secteurs d’activités : le département logistique a travaillé à rendre disponibles les morphiniques, très difficiles à approvisionner dans certains pays ; le département médical a réalisé des protocoles adaptés ; enfin, le département des opérations a permis de démarrer ce type de programme spécifique sur le terrain lorsque cela était nécessaire. Tout cela a pris du temps et nous avons réellement débuté ce genre de mission en 2000.