Permettre à des agriculteurs de se former au bio, de tester leur activité grandeur nature en les assurant d’un débouché, sur un territoire (l’Île-de-France), plus réputé pour la pression foncière que pour sa vocation agricole. Tel est le défi que c’est lancé le réseau régional des Amap en montant une couveuse d’activités rurales d’ores et déjà assurée de réussite et du soutien de collectivités territoriales toujours plus nombreuses.
Partage de terres et d’expériences
À l’origine du projet de couveuse rurale, il y a plusieurs constats que rappelle Sylvain Péchoux du réseauAmap Île-de-France : « les Amap sont aujourd’hui victimes de leur succès dans la région et les paysans installés, trop peu nombreux, ne peuvent plus répondre à la demande croissante des consom’acteurs ». Pourtant, des aspirants agriculteurs se forment aujourd’hui et sont fortement attirés par le bio ; en témoigne l’ouverture, par le lycée agricole de Brie-Comte-Robert (77) d’une section maraîchage bio dans laquelle affluent des personnes en reconversion professionnelle ou des jeunes, plutôt urbains, qui souhaitent s’installer en Île-de-France, mais y renoncent du fait des multiples contraintes spécifiques à la région.