La demande de logements pour personnes vulnérables augmente
La dépendance devient un enjeu majeur, humain et financier pour notre société, qu’elle soit liée au vieillissement, au handicap ou à la maladie. En 2030, un tiers de la population aura 60 ans ou plus. 900 000 personnes sont atteintes de maladie d’Alzheimer - 1 français de plus de 65 ans sur 4 serait touché en 2020. Plus de 160 000 personnes subissent un traumatisme crânien chaque année, dont 10 000 avec des séquelles graves - dans 95% des cas, ils retournent à leur domicile. L’accompagnement de la dépendance repose largement sur les proches : 8,3 millions de Français accompagnent un proche en situation de handicap ou de maladie, quel que soit son âge. Le rôle d’aidant peut peser très lourd, sur leur santé, leur vie sociale et leurs revenus. Pour les pouvoirs publics et les ménages, la prise en charge de la perte d’autonomie représente un coût estimé à 28 milliards d’euros par an. Pour toutes les personnes dépendantes, l’habitat est un enjeu majeur pour leur bien-être et celui de leur famille.
L’habitat partagé répond aux enjeux financiers et humains de la société
« De nombreux modèles innovants d’habitats à destination des personnes handicapées et âgées, souligne Jean Ruch, président de l’AFTC Alsace, émergent à travers l’Europe : colocation de personnes cérébrolésées ou âgées, coopératives d’habitats inclusives, villages Alzheimer... Ils montrent qu’une 3ème voie, entre l’institution et la vie à domicile, est possible pour ces personnes vulnérables qui aspirent à vivre comme tout le monde. L’habitat partagé est un moyen d’aider les personnes dépendantes et leurs proches à reprendre une plus grande autonomie, dans un cadre sécurisé et bienveillant. » Les avantages sont nombreux : mutualisation des compétences, forte réduction des coûts, échanges des savoir-faire, sécurité pour les habitants, synergie entre les services d’accompagnement et maintien du lien social.