A l’heure de la mondialisation et de la globalisation des économies, des richesses considérables ont été produites, notamment grâce aux progrès technologiques mais ces richesses accumulées ne sont peu ou pas redistribuées.
L’une des conséquences est que l’écart se creuse entre le riche et le pauvre. Le phénomène “des enfants des rues” augmente sans cesse partout dans le monde avec ses propres réalités culturelles et sociales. Dans notre pays le Sénégal, ce phénomène revêt un caractère particulier. Depuis plus de trente cinq ans bon nombre d’Associations à caractère humanitaire travaillent sur le terrain, de nombreuses expériences ont été menées. Saluons au passage cet engouement associatif à un travail d’éradication de la pauvreté. Mais il ne peut y a voir de développement durable dans une société où des milliers d’enfants mendient, manquent d’hygiène et de formation. Toute la société associée doit agir sur différents fronts. Les pouvoirs publics, les politiques, les populations, le secteur associatif, le secteur économique, les artistes et sportifs. Communiquer sans cesse afin de changer les mentalités et agir vite. Nous cotoyons ces enfants comme une fatalité alors que nous pouvons ensemble changer cet état de fait.
Nous pouvons dire aimer son pays ou son continent, mais sans la volonté de faire par tous et le refus de l’intolérable, tout appel à la solidarité et à l’amour serait une imposture.
Pour l’Enfant a la parole, Mame Faguèye Bâ, styliste et costumière