Effondrement des places boursières, débandade des systèmes financiers, fermetures
d’entreprises à la clé … : la crise actuelle et ses conséquences annoncées portent à leurs
paroxysmes les effets pervers de la logique libérale.
Dans ce contexte, la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire PACA souhaite
réaffirmer que la réponse la mieux adaptée face à cette faillite du système existe.
Il s’agit de l’Economie Sociale et Solidaire qui, dans notre région, représente 11,3% des
entreprises privées, 8% des employeurs et 12,7% des salariés.
Les entreprises qui la composent, coopératives, mutuelles et associations, proposent une
éthique et un système d’organisation particuliers où le capital est un moyen et pas une fin.
Des formes d’organisation spécifiques
Ce qui caractérise en premier lieu les organisations de l’Economie Sociale et Solidaire, c’est
qu’elles sont des groupements de personnes, c’est à dire des entreprises qui ne reposent
pas sur la volonté de mettre en oeuvre et de rentabiliser du capital, mais des entreprises
dont le but et le système de pouvoir reposent exclusivement sur les personnes.
Ce sont des entreprises qui, comme les autres, ont besoin de capitaux pour créer et
développer leur projet, mais dont la vocation est de maintenir le lien social. Il s’agit
d’entreprises qui ne reposent pas sur des structures capitalistes et revendiquent le droit de
produire autrement, dans une société de liberté et dans une économie de marché.
Une éthique et des principes forts
L’Economie Sociale et Solidaire s’articule autour de trois grands principes révélateurs de la
philosophie qui la fonde : le volontariat, la démocratie, la primauté de l’homme sur le
capital. Ces principes se retrouvent tous dans les modes d’organisation et de
fonctionnement de ses entreprises.
Des entreprises durables par nature
Parmi les fonctions spécifiques de l’Economie Sociale et Solidaire, on compte celle d’être un
outil de développement durable. Ne travaillant pas pour la rentabilité immédiate du
capital, n’étant donc pas soumises aux contraintes de la rentabilité de ce capital, les
entreprises qui la composent peuvent sans difficulté se donner comme fonction d’assurer un
développement durable.
Pour le Bureau de la CRESS PACA, Marcelle Gay, Présidente de la CRESS PACA
Outil de développement durable et sans doute autre manière de renouveler la démocratie dans l’entreprise (au sens large), l’économie sociale et solidaire (dans toute sa diversité et ses contradictions) peut-elle être considérée comme autarcique de l’économie libérale ? Des produits vendus de manière "démocratique et "transparente" sont-ils forcément des bons produits ? Des mutuelles et des banques coopératives sont-elles absolument déconnectées des marchés financiers ?. Le "bonheur" démocratique, populaire et généreux de ces établissements est-il une réalité ou seulement de la communication (sans contenu, pléonasme ?)