Financer chaque année 600 nouvelles entreprises dans les quartiers populaires à l’horizon 2019 : c’est l’objectif ambitieux de la garantie dédiée aux quartiers que France Active lance ce 23 mars grâce au soutien de l’État et de la Caisse des Dépôts.
Annoncée à l’occasion de l’évènement Smart Banlieues le 14 octobre dernier par Myriam El Khomri, Ministre du Travail et de l’Emploi, cette garantie facilite l’obtention d’un emprunt bancaire et protège les porteurs de projets grâce à l’exclusion des cautions personnelles.
France Active s’investit ainsi pour la dynamisation des quartiers populaires et accompagne les entrepreneurs qui s’engagent pour leur territoire. Rapprocher la banque des entrepreneurs
Il se crée deux fois plus d’entreprises dans les quartiers que la moyenne nationale, mais il y a aussi deux fois plus d’échecs après trois ans [1].
Il y a donc un enjeu fort à pérenniser ces entreprises pour créer et maintenir les emplois dans les quartiers.
L’accompagnement des entrepreneurs, et plus particulièrement un appui à la relation bancaire, est l’une des solutions.
En effet, France Active constate une plus grande frilosité des banques vis-à-vis de ces projets et une plus forte réticence des entrepreneurs à recourir à l’endettement bancaire au profit de l’autofinancement ou de la love money. Ainsi, seulement 23% des entrepreneurs des quartiers ont recours à l’emprunt bancaire (personnel ou au nom de leur entreprise) pour créer leur entreprise selon une étude Bpifrance / Terra Nova parue en septembre dernier [2].
Face à ces enjeux, la « garantie quartiers »déployée par France Active répond à une double ambition :
partager le risque avec la banque pour favoriser le financement des entreprises
et protéger l’entrepreneur grâce à l’exclusion des cautions personnelles.
Concrètement, cette garantie s’adresse à tous les entrepreneurs issus des « quartiers politique de la ville » ou qui s’y implantent. L’entrepreneur est accompagné dans son projet par un expert France Active.
France Active se porte ensuite garant du projet auprès de la banque et couvre 80% de l’emprunt bancaire en cas d’échec de l’entreprise. Sécurisée par l’expertise et la garantie, la banque prête à l’entrepreneur et s’engage, en contrepartie, à ne demander aucune caution personnelle à l’entrepreneur.