A quel niveau indemniser le chômage ? Cette question se pose à chaque nouvelle négociation de l’accord Unedic, comme celle en cours actuellement, et quelquefois dans l’intervalle entre deux négociations quand, comme en décembre 2003, l’état des finances du système révèle une erreur dans les anticipations et conduit à revenir sur les engagements pris.
Alors qu’en général l’opinion publique est prompte à soutenir les revendications catégorielles d’où qu’elles viennent, ce n’est pas le cas quand il s’agit des demandeurs d’emploi. Il convient de mettre à part le cas particulier des intermittents du spectacle, qui, eux, ont un public et ont su mettre en scène leurs revendications pour arriver à prélever plus que leur part dans le pot commun de l’Unedic. L’accord se fait pour trouver légitime la progression du salaire minimum à un rythme une fois et demie supérieur à celui du taux de productivité ou l’instauration d’une prime pour l’emploi pour améliorer les revenus des moins rémunérés.