Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé ce jour (mardi 8 avril 2014), dans le cadre de son discours de politique générale une exonération totale des cotisations sociales des employeurs pour les salariés rémunérés au SMIC.
Alors que la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement attendue par tout un secteur est suspendue à l’annonce, ou pas, d’un secrétariat d’état aux personnes âgées et à l’autonomie ; alors que le secteur est à l’agonie suite à des années de sous financement des prestations d’intérêt général effectuées auprès des personnes fragiles, cette annonce apparaît comme une bouffée d’oxygène pour les responsables des services d’aide, d’accompagnement et de soins à domicile au bord de la noyade.
Les charges de personnels représentent en effet la part la plus importante des budgets des associations venant en aide aux personnes en perte d’autonomie. Cette exonération permettrait ainsi aux employeurs d’économiser 16% sur le salaire brut, en prenant en compte l’allègement des charges dites « Fillon » déjà existantes. Sachant qu’une partie importante des salariés du secteur est rémunéré sur la base du SMIC, cette annonce permettrait de résorber une partie du déficit structurel des associations d’aide, d’accompagnement et de soin à domicile.
Toutefois, cette annonce, aussi importante soit-elle, ne doit pas faire oublier que le secteur attend toujours la grande réforme structurelle qui lui permettra d’envisager un avenir plus serein, indépendamment des annonces conjoncturelles de tel ou tel Gouvernement. C’est pourquoi Adessadomicile demande que le calendrier parlementaire pour la mise en place de la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement soit explicitement confirmé.
Obligé d’user de dispositifs libéraux pour faire fonctionner des services mal rémunérés. Décidemment, tout ne tourne pas rond dans l’ESS.