Après le succès du forum Jeun’ESS, la question du recrutement des jeunes est au coeur des réflexions.
Et des actions. Notons parmi elles, l’engagement du Ministre Hamon qui s’est engagé auprès des employeurs de l’économie sociale et solidaire, pour l’emploi des jeunes lors du forum. Nous avons remercié l’AVISE pour l’invitation à participer à ce forum, nous avons pu amener nos centaines d’offres en ligne et notre savoir faire, et surtout, notre savoir conseiller. Ce savoir que nous tentons de diffuser partout où c’est possible, comme à Orléans, via notre correspondante territoriale.
Parce que maintenant, il faut enclencher les autres vitesses, au risque d’avoir une génération sacrifiée sur l’autel du chômage, de la récession économique et des restructurations industrielles. La France penche du mauvais côté, classée au 17e rang sur 27 en matière d’emploi des jeunes, avec un chômage de 26,5 % en mars 2013, selon Eurostat. Symbole de la sinistrose ambiante, les jeunes payent le prix fort de la crise et de l’inquiétude des entreprises pour l’avenir. Il faut croire et pousser, à tous les niveaux, les politiques d’aide aux recrutements des jeunes, que ce soit les emplois d’avenir ou les contrats de génération, pour enrayer cette courbe de 1000 chômeurs de plus par jour... Et ce n’est pas en lisant l’état de l’emploi en 2012 que les esprits s’apaiseront... Ni la lecture du rapport de Recherches et Solidarités sur l’état de l’emploi en 2013 dans les associations et l’état d’esprit des responsables associatifs. Alors que 2012 avait un peu donné de souffle dans l’emploi associatif après les destructions d’emploi de 2011, les associations peinent en 2013. Projets en berne, perspectives aléatoires, finances exsangues,... Résultat : peu d’embauche et les objectifs des emplois d’avenir en question (Malgré le discours officiel). Ce qui est dommage, c’est que cela, Ressources Solidaires l’avait prévu il y a un an et demi, l’alerte avait été donnée.
Le CJDES a lancé son prix de l’observatoire des bonnes pratiques. Même si le statut juridique garantit quelques fonctionnements dans l’ESS, il est toujours intéressant de s’attacher en complément aux pratiques. C’est l’objet de ce prix qui accueille plusieurs catégories. D’ailleurs.. Suffit il de peu pourêtre un bon employeur ? Est ce juste une bonne politique RH ? Ou une bonne politique de rémunération ? Le management participatif y contribue t il ? Faut il être branché sur twitter ?
Et puis les bonnes pratiques, cela s’apprend aussi à l’école, par la coopération, par la connaissance des alternatives, par le respect de l’autre, par l’engagement, ... Cela va être le rôle des acteurs de l’ESS regroupés (entre autres) autour de l’ESPER. Ce regroupement des acteurs en lien avec l’ESS et l’éducation nationale va pouvoir devenir l’intermédiaire entre l’éducation et nos entreprises particulières de l’ESS pour faire découvrir aux jeunes que d’autres modèles existent.
Enfin, la conférence sociale du 20 et 21 juin s’est déroulée. Attendue par les acteurs, portée par le Gouvernement, elle a permis d’aborder des sujets aussi structurants que les retraites ou la démocratie sociale.
On notera lacontribution au débat de l’USGERES puisque le syndicat des entreprises de l’ESS, non représentatif aux yeux de la loi, n’a pu que participer mais comme d’habitude, que sur le "strapontin" de l’"organisme invité mais non représentatif". Comme le souligne Alain Cordese, son Président "Les représentants des employeurs de l’économie sociale et solidaire doivent pouvoir intégrer les groupes de travail et de commissions de suivi qui seront mis en place.", au risque de voir le strapontin se transformer en chaise de plage pour l’été...
Bonne semaine !
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Pole Emploi
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