Sébastien Poulet-Goffard, consultant en économie sociale, plaide dans une tribune au « Monde » pour que les professionnels de la solidarité dépassent le soupçon de « marchandisation » adressé aux « start-up » de l’innovation sociale, et que ceux-ci ne méprisent pas l’expertise des premiers
La loi de juillet 2014 sur l’économie sociale et solidaire regroupe dans un même ensemble des réseaux associatifs datant parfois de la IIIe République et des start-up agréées « entreprise solidaire d’utilité sociale » tout juste sorties de l’œuf. Force est de constater que tous ces acteurs ont du mal à s’entendre.
Ils ne sont pas tous logés, il est vrai, à la même enseigne médiatique. Pas une semaine ne passe sans qu’un article n’encense les « entrepreneurs sociaux », ces nouveaux braves, brillants diplômés d’écoles de commerce à haut potentiel qui sont prêts à tout sacrifier (carrière, argent, sécurité) pour se lancer sur les chemins aventureux de l’intérêt général.