À Paris comme ailleurs, nombre d’associations sont menacées ou ont déjà mis la clé sous la porte. Subventions insuffisantes, loyers exorbitants ou absence de locaux pour permettre le déroulement des activités, mises en concurrence par les marchés d’appel d’offres : la lutte pour la survie et la course aux moyens est permanente !
Depuis quinze ans, les pouvoirs publics méprisent la vie associative en considérant les associations comme des prestataires de services. Alors que les pouvoirs publics appellent de plus en plus les associations à intervenir là où ils se retirent (école, aide sociale à l’enfance, aux personnes âgées, etc.), les budgets qui leur sont dédiés n’ont cessé de diminuer. Tandis que la commande publique a crû de 9 % chaque année cette dernière décennie, les subventions allouées aux associations ont baissé de 3 % par an. Aujourd’hui, les activités mises en œuvre par les associations sont sélectionnées à travers des appels à projets, qui conditionnent l’octroi de subventions par les pouvoirs publics.