Non, coopérer n’est pas si naturel que cela, sinon ce serait trop simple. Et même si le naturel pouvait s’inviter dans le débat, les contraintes et enjeux sociétaux font surtout la mesure. Coopérer signifie aussi trouver un terrain d’entente entre des compétences diverses et sûrement complémentaires, respecter l’autre dans son apport, son histoire et sa place et surtout penser collectif et non concurrence. Pas évident quand les budgets et partenariats diminuent au gré des financeurs institutionnels. Pourtant, c’est dans ce marasme que de belles fleurs éclosent. Preuve en est la lecture des actes du colloque de Coop Fr et du Groupe de la coopération au Conseil économique, social et environnemental. Entre l’élan coopératif des SCOP impulsé par le terrain (et le Gouvernement) et les réflexions pour une décennie coopératif, gageons que l’économie sociale prendra le sens de la coopération, de la subsidiarité et non de la concurrence et de la défense de pré carrés stériles.
Autre exemple d’initiative intéressante : les fabriques à initiatives. Devant la solitude du porteur de projet, l’ESS apporte plusieurs solutions : les coopératives d’activités et d’emploi, mais aussi ces fabriques à entreprises sociales. 8 créées, 3 en étude, faisons là encore le pari de la coopération et du collectif sur les territoires pour trouver des alternatives collectives.
A l’heure où les regroupements mutualistes permettent de voir naître des géants mutualistes, de plusieurs millions de bénéficiaires, ou simplement de voir naître la réflexion légitime d’en créer, il est utile de se repencher sur l’essence même du mutualisme et surtout, ses racines dans le mouvement social et la difficulté de la population à vivre. En parallèle, nous pourrons apprécier les derniers chiffres de la FNMF qui peuvent nous faire plaisir et voir que ce mouvement n’est pas en panne.
Uniformation, l’un des principaux organismes collecteurs pour la formation a changé une partie de sa gouvernance. Robert BARON, issu du collège employeurs et représentant l’USGERES, est de nouveau président. Avec une équipe renouvelée, les orientations de 2012 vont être prolongées au bénéfice, surtout, des salariés des petites entreprises de l’ESS, majoritaire dans notre secteur. Dans le contexte économique difficile de ces années, il est important de penser mieux la formation des salariés, vrai gage de fidélisation et d’épanouissement professionnel.
L’accord du 11 janvier 2013 sur la sécurisation de l’emploi a fait couler beaucoup d’encre. Une partie des syndicats appelle d’ailleurs à une mobilisation contre cet accord. Les Clés du Social en font une analyse intéressante (comme d’habitude) et expliquent que les clivages ont bougé. Lecture conseillée...
Pour conclure sur cette semaine éditoriale, nous vous conseillons là encore une article de Framasoft. Ce site est une mine pour toutes celles et ceux qui souhaitent redevenir libre dans leur utilisation des logiciels. Et un article très didactique a été écrit pour cela. Lles acteurs du libre organisent souvent des temps d’échange pour passer au libre, n’hésitez pas ! Ressources Solidaires utilise depuis longtemps les logiciels libres dans sa production. Et en fait la promotion sans limites.
Les plus fidèles d’entre vous ont connu un système d’adhésion lié à l’utilisation de nos services de candidature. Nous relançons les adhésions car Ressources Solidaires n’est pas une institution, et encore moins subventionnée. Elle pose une ligne éditoriale libre et indépendante, et revendique une certaine autonomie de penser et d’agir. Seule une base adhérente suffisante peut le permettre. Alors, pensez y !
Bonne semaine !