Depuis quelques jours, nous subissons un épisode très froid avec neige, verglas, vent et température en dessous de zéro. L’image d’Epinal est la joie des enfants à jouer dans la neige. La réalité est les difficultés à se déplacer, à aller travailler, les interventions d’urgence des gaziers et électriciens pour les dégats, etc etc... Et puis, la réalité, c’est aussi la dure condition (qui n’attend pas la neige pour être dure) des précaires du logement. Et "précaire" ne veut pas "simplement" dire SDF, mais aussi mal logés, mal chauffés, mal isolés, ... Bref, les situations qui font que l’on bascule côté électricité ou gaz pour quelques degrés de moins.
Le collectif "alerte" a tiré la sonnette d’alarme (Oserons nous dire "comme tous les hivers" ?) et a annoncé la mise en place d’un contrôle de l’action des préfets" entre autre sur l’application de la circulaire du 4/01/13 sur la mise en œuvre des "projets territoriaux de sortie de l’hiver" et sur la "non remise à la rue". Et la Fondation Armée du Salut elle interpelle sur la logique de "mise à l’abri" en période hivernale, alors que les centres qu’elle gère sont déjà saturés.
Malgré tout, si vous voyez des personnes dans le besoin, le 115 est le numéro à retenir pour de l’aide pour trouver un logement d’urgence. Et courage aux équipes du central et aux maraudeurs...
Il est un débat récurrent dans le milieu mutualiste ET étudiant, c’est celui de la protection sociale étudiante. Et c’est souvent la porte à des visions au mieux sociales, au pire comptable.
La protection sociale étudiante, créée en 1948, est directement issue des réflexions du conseil national de la résistance et de la proposition du syndicalisme étudiant de ne pas entrer dans le général étudiant et de s’auto-gérer. Le temps est loin, certes, mais le régime étudiant et le mutualisme étudiant doivent garder cet esprit d’autonomisation des jeunes. Le palier "santé" peut en être un.
Un étudiant sur cinq explique avoir renoncé à des soins ou des traitements médicaux en raison du coût engendré. Cette donnée se vérifie particulièrement pour les femmes. Au regard de l’état du milieu étudiant, mieux vaut peut être observer de plus près les effets de changements dans l’urgence ?
Du côté de l’emploi, l’actualité est riche. Les suites de l’accord interprofessionnel du 11 janvier 2013 (ou non), le plan de sauvetage de l’AFPA, le lancement du plan de "Modernisation de l’action publique" (remplacement de la RGPP) et l’examen parlementaire du projet de loi sur les contrats de génération, la semaine a été riche. Mais les deux focus que nous feront seront sur l’accord entre le Gouvernement et l’USGERES, et l’annonce d’une nouvelle conférence sociale pour Juillet.
L’USGERES a signé un accord dans la continuité du dispositif "contrats d’avenir" pour permettre l’accompagnement des jeunes avec le Gouvernement. L’accord porte sur la formation et l’apport que le syndicat peut apporter dans la connaissance et le repérage des besoins dans la relation entre le jeune et l’entreprise d’économie sociale.
Le Président a annoncé la tenue d’une nouvelle conférence sociale en juillet 2013, fort du succès gouvernemental de la première.
Ces deux infos prouvent qu’il y a besoin de syndicats d’employeurs de l’économie sociale et solidaire. Connus et reconnus, ils sont des interlocuteurs pour les pouvoirs publics et pour faire avancer des dossiers structurants nos entreprises. Et pour les chagrinés, on ne peut pas créer du dialogue social tout seul, il faut donc des interlocuteurs côté salariés et côtés employeurs...
Bonne semaine à vous