Le candidat Macron à la présidentielle promettait que « l’assurance-chômage universelle couvrira tous les actifs – salariés, artisans, commerçants indépendants, entrepreneurs, professions libérales, agriculteurs – et facilitera les transitions d’un statut à un autre. (…) Nous ouvrirons également les droits à l’assurance chômage aux salariés qui démissionnent. Tous les cinq ans, chacun y aura droit pour changer d’activité et développer son propre projet professionnel. La contrepartie de ces droits nouveaux sera un contrôle accru de la recherche d’emploi, pour lequel les moyens de Pôle Emploi seront renforcés et les sanctions rendues justes et crédibles ».
L’ANI du 22 février 2018 relatif à la réforme de l’assurance chômage, et signé par tous les syndicats (CFDT-CGC-FO-CFTC-Patronat) sauf la CGT, n’est que la traduction du rapport de force imposé par Macron aux partenaires sociaux. En toile de fond de cette négociation planait la menace d’une étatisation de l’assurance chômage si les partenaires sociaux ne répondaient pas à la commande gouvernementale. Au final, cela s’est traduit par un accord faussement emprunt de progrès sociaux, bourré de communication, et surtout marqué par une orientation négative pour le Service Public de l’Emploi et coercitive envers les chômeurs.