Pourquoi avoir démissionné des instances du 1% logement ?
Au mois de mars, la présidente du Medef a demandé à l’UIMM de rendre les mandats assumés dans les institutions paritaires nationales par des représentants de la métallurgie. J’ai alors expliqué que je ne me sentais pas concerné par cette exigence personnelle et unilatérale. L’UIMM a soutenu cette position. Depuis, la situation a changé. La Cour des comptes a mis à jour des incidents impliquant certains responsables du Medef siégeant au 1% logement : Etienne Guéna, en charge du logement social, qui travaille sous la responsabilité de Jacques Creyssel, directeur général du Medef, et Alain Sionneau, chef de file de la délégation du Medef qui, à ce titre, rend compte à Laurence Parisot. Il leur est reproché un certain nombre de dysfonctionnements graves avec lesquels je n’ai rien à voir. Depuis un an, j’ai demandé en vain à être reçu par la présidente du Medef pour évoquer ces questions. A ce jour, elle n’a pas pris de position claire.
En tant que président, n’étiez-vous pas responsable de ces " dysfonctionnements " ?
Au contraire. Il n’y a rien qui puisse m’associer aux pratiques mises en cause. L’amalgame serait tout à fait injustifié. A l’UESL, la fonction de président est dénuée de tout pouvoir opérationnel. Elle a pour objet de contribuer à préserver un climat constructif entre les partenaires sociaux et de maintenir un lien avec les organismes qui collectent le 1% logement auprès des entreprises. Tout le monde sait que le 1% logement est aux mains, depuis très longtemps, du Medef et de ses représentants, et non de l’UIMM.