« Ce que j’entends de plus en plus, c’est un ras-le-bol envers l’entreprise classique. Les gens s’insurgent contre la violence au travail. » Tel est le constat de Stéphane Veyer, directeur depuis 2004 de Coopaname, la plus grande coopérative d’activité et d’emploi (CAE) de France. Fondées au milieu des années 90, ces coopératives répondent à un paradoxe : si beaucoup rêvent de créer leur propre emploi, ils sont bien moins nombreux à souhaiter aussi créer - et gérer - leur propre entreprise. Dans les CAE, les créateurs sont embauchés comme salariés et libérés de la paperasse : gestion des factures, trésorerie et démarches administratives.
Facturation. « Chez Coopaname, l’entrepreneur signe d’abord une convention et est accompagné par un tuteur dans la validation de son projet, explique le directeur. Dès qu’il commence à facturer régulièrement, on lui propose un CDI. » Dès lors, le créateur facture ses prestations à son nom, mais au bénéfice de la coopérative, qui lui reverse en contrepartie un salaire mensuel. Le montant est calculé sur la base d’un volume d’affaires prévisionnel qui peut à tout moment être revu à la baisse ou à la hausse. Au passage, la coopérative prélève 10% de la facture pour financer son fonctionnement. « C’est beaucoup ? En tout cas, je sais très bien que si je devais m’occuper de la comptabilité, je n’y consacrerais pas moins de 10% de mon temps », estime Olivier Maillard, 51 ans, menuisier et ébéniste, depuis cinq ans au sein de Coopaname.
Merci pour ce focus sur Coopaname, Guillaume ;o)