Face à la mobilisation sociale contre la loi travail, la dérive autoritaire du gouvernement se poursuit avec la volonté initiale d’interdire les manifestations parisiennes prévues par les syndicats : une première, depuis 50 ans !
Le gouvernement accuse les syndicats de "casser" et de participer à un climat de violences qui met en péril la sécurité de l’Etat, alors que des dizaines de milliers de personnes se rassemblent chaque jour pour voir des matchs de football… Cherchez l’erreur ?! Si les accusations portées n’étaient pas aussi graves, on en sourirait : ce gouvernement n’a pour unique stratégie que celle du coup de force permanent.
Le Président de la République nous impose une loi pour laquelle il n’a jamais été élu. Il fait fi de l’avis du peuple français, de la majorité des syndicats, et même de sa majorité parlementaire. Étonnant pour un gouvernement qui prône le dialogue social ! Comme si cela ne suffisait pas, il multiplie les provocations face à la contestation sociale (intimidations et présence démesurée des forces de l’ordre, interdictions de manifester, arrestations abusives, etc). Aujourd’hui, il va encore plus loin en souhaitant interdire les manifestations avant de reculer face à contestation et de proposer un trajet “à minima”. Le gouvernement peut annuler les manifestations sans problème, il lui suffit de retirer le projet de loi travail !
ASSO participera le plus fortement possible aux actions du 23 juin avec l’intersyndicale mais regrette cette décision de manifestation “semi-statique” à Paris. Nous appelons toutes les organisations syndicales à tenir bon face à cette violence d’Etat et à maintenir et amplifier les actions prévues contre la loi travail.
Face à la violence de l’Etat et de nos gouvernants, face à la précarité et à la régression de nos droits imposées par cette loi, désobéissons ! Rendez-vous les 23, 28 juin et au delà, en grève, dans les manifestations, dans les actions de blocage pour obtenir le retrait de la loi travail !