La fédération nationale de la mutualité interprofessionnelle (FNMI) et l’Union nationale des mutuelles d’entreprise (UNME) n’entendent pas voir leurs adhérents écartés de la généralisation de la complémentaire santé pour tous les salariés, prévue par l’ANI du 11 janvier. Tout en souhaitant « la transparence totale de la procédure d’appel d’offres », elles proposent ainsi la création d’une union de mutuelles de la branche pour chaque régime conventionnel de frais de soins mis en place. Et, précise le communiqué, ces unions « seraient paritaires : elles seraient composées pour moitié par les partenaires sociaux signataires de l’accord et pour moitié par les représentants des mutuelles ».
Concurrencer les institutions de prévoyance
Autant dire qu’avec une telle proposition, la FNMI et l’UNME entendent concurrencer les institutions de prévoyance, favorisées dans les accords de branche par leur mode de gestion paritaire. Si ce n’est qu’une telle gouvernance pourrait faire tousser tous ceux qui sont attachés au principe mutualiste d’un homme = une voix. L’objet de cette union serait notamment de réaliser le suivi du contrat, de « définir les axes de prévention » et « veiller au respect des objectifs de mutualisation et de solidarité ».