Même si les chauffeurs Gescop ont perdu 30 % de leur revenu en 2016, la compagnie, plus connue sous le nom d’Alpha Taxis, a su résister face à la concurrence.
« Mon premier client, je l’ai pris ici, gare d’Austerlitz. Parce que la première fois que mon père, qui venait du Portugal, a mis les pieds en France, il est arrivé gare d’Austerlitz, confie Philippe Francisco, 46 ans. Et je me suis promis que mon dernier client, je le prendrai ici. » Depuis douze ans, ce chauffeur de taxi Gescop – plus connue sous le nom du central radio Alpha Taxis – sillonne les rues de Paris, le plaisir toujours intact. « Ce métier, je ne le lâcherai jamais. Pouvoir gérer mes horaires comme je le veux, c’est inestimable », assure-t-il.
Secteur d’activité prospère, chômage quasi inexistant, tarifs réglementés… les chauffeurs parisiens ont longtemps bénéficié d’un statut relativement avantageux. Au point d’acquérir la réputation de négliger les clients. Mais depuis trois ans, leur situation a été sérieusement fragilisée par l’arrivée de nouvelles plates-formes de voiture de transport avec chauffeur (VTC), comme Uber, mais aussi d’applications mobile de covoiturage de nuit. Philippe Francisco, qui travaille en moyenne 11 heures par jour et 6 jours sur 7, est confronté à une concurrence de plus en plus sévère, dans un secteur aux règles en perpétuelle mutation.