Dans son discours prononcé hier, le Président de la République a confirmé les menaces prononcées durant la campagne électorale à l’encontre des chômeurs.
Ainsi, la fusion UNEDIC/ANPE ajoutée aux sanctions qui devraient s’appliquer en cas de refus de deux offres d’emploi, sont à l’inverse de ce que la raison exige pour permettre aux chômeurs de retrouver un emploi.
La fusion UNEDIC/ANPE consiste à fondre dans un même établissement l’actuel organisme payeur avec l’actuel organisme placeur. La nouvelle institution serait alors juge et partie, ce qui tourne le dos à la mécanique institutionnelle d’un pays démocratique. Le recours aux radiations serait quant à lui facilité.
Concernant le renforcement des sanctions, il s’agit là d’une double peine dès lors que la perte d’emploi involontaire est suivie d’une interruption brutale du revenu de remplacement. Injuste, la mesure est de surcroît inefficace puisque l’on sait que le niveau actuel des indemnités de chômage ne permet pas d’assumer les charges incompressibles d’un foyer en même temps que les frais mensuels d’une recherche d’emploi que nous évaluons à 414,50€ par mois.
Comment y parvenir en étant privé de tout moyen d’existence ? Ce principe est un non sens puisqu’il contrarie de façon parfois définitive le parcours de retour à l’emploi d’un chômeur.
Le retour à l’emploi ou l’accès à une formation doit être choisi par le demandeur d’emploi et encadré par un service public de l’emploi renforcé en moyens humains et financiers.
Pour s’opposer aux projets du Président de la République, nous organiserons une journée nationale de mobilisation dans le courant du mois d’octobre.