Le pays de Fougères compte trois Scop (Société coopérative et participative). Toutes dans le secteur du bâtiment. Leur point commun ? Leurs associés sont... leurs salariés.
Enquête
À une quarantaine de kilomètres de la plus grande Scop de France (Acome, à Mortain), la Scom (1), à Louvigné-du-Désert, a adopté le statut coopératif dès 1984. « Au début, on était six associés. On est 21 aujourd’hui, révèle Isabelle Brion, la dirigeante de cette société qui construit des charpentes métalliques. Chaque salarié peut être candidat pour entrer au capital de l’entreprise. Dès l’entretien d’embauche, on le prévient : à la Scom, il vaut mieux avoir l’esprit coopératif. C’est ça qui fait tourner l’entreprise ! »
Pour souscrire au capital, rien de plus simple : une petite somme (les Scop locales pratiquent des taux de 3 % ou 5 %) est prélevée de la paie. Une fois la part exigée atteinte (l’équivalent de trois ou six mois de salaire), le salarié est actionnaire. Il se sent nécessairement plus investi. Et l’entreprise peut y gagner en réactivité : « Quand il y a des commandes à honorer, les salariés mettent tout en oeuvre, dans l’atelier, pour finir dans les délais », observe par exemple Isabelle Brion.