Il y a une semaine, nous parlions du démantèlement de la "jungle de Calais". Nous indiquions que les réfugiés étaient en cours de transport vers des centres, mais que la question des mineurs était centrale. Elle l’est toujours et les organisations sont toujours mobilisées ; Solidarité Laïque, la JOC et l’ACO et la FCPE pour ne citer que celles que nous avons repris. Nous nous interrogions également sur "l’après démantèlement", force est de constater que ce démantèlement était une réponse à court terme. Même si il fallait en passer par là probablement !
Ecopla ne sera pas une SCOP... Telle a été la décision du tribunal de Commerce de Grenoble ; "La cour a étudié votre dossier au fond et a déclaré votre recours irrecevable. L’association (Association des amis d’Ecopla, ndlr) n’a aucun droit à faire valoir, bien que vous soyez d’anciens salariés" a déclaré la présidente de la cour. Dans ce message terrible et froid (juridiquement parlant) du "vous n’avez aucun droit à faire valoir", on peut remercier le MEDEF et son lobbying lors des discussions de la loi Hamon. Et s’interroger sur l’attitude de Michel Sapin qui a apporté un (tout petit) soutien (très très) tardif à ce dossier, même mentionné par la Présidente du tribunal. Ce n’est pas la rencontre lors du congrès des SCOP qui a permis de faire que cette entreprise perdure avec son savoir faire, unique en France. Un droit de préemption avait été avancé pendant la discussion sur la loi. Peut être que cela aurait été la solution ? Peut être pas ? Mais en tout cas, pensées solidaires à des salariés qui perdent leur emploi et leurs espoirs...
Un nouveau mot va entrer dans le dictionnaire prochainement "pauvrophobie" : il sert à désigner la discrimination pour précarité sociale. Et c’est la consultation lancée par ATD Quart Monde qui l’a trouvé. Simple, parlant, efficace. Et terriblement explicite ! Reprenons ce terme, explicitons le, parlons en, car dans notre culture, l’attribution d’un terme permet la facilitation de la visualisation de son sens ! L’utiliser sera la première bataille de la guerre contre la pauvreté !
Parlons d’Emmanuel Macron... Il n’est plus ministre en charge de l’ESS, il est semi-candidat à la Présidentielle de 2017. Pas encore déclaré, certes, mais troupes en ordre de marche. D’ailleurs, il s’est trouvé 9 "ambassadeurs" pour réfléchir et agir. Parmi eux, nous retrouvons une figure de l’entrepreneuriat social, présenté comme le "numéro 1 de l’ESS" (Certains apprécieront) : Jean-Marc Borello. Le personnage est connu, apprécié ou non, mais dans tous les cas reconnu pour être le dirigeant effectif d’un grand groupe avec plusieurs ramifications (Groupe SOS). La Président de l’ADIE également a été embarquée et s’est mise "en marche". 2 personnes de notoriété, présentant une vision de l’intervention auprès des plus vulnérables. On ne peut que soutenir les engagements politiques car l’ESS est politique, en cela qu’elle intervient fortement dans "la vie de la cité". D’accord ou non avec les idées ou les personnes, il faut des soutiens clairs de certains à des visions claires, c’est aussi comme cela que l’on créé le débat.
Philippe Jahshan est le nouveau président du Mouvement associatif, succédant à Nadia Bellaoui (Probablement pour se consacrer pleinement au Secrétariat Général de la Ligue de l’Enseignement ?). Son parcours est militant, avec des responsabilités fortes et des secteurs d’intervention diversifiés. Il exprime dans l’article de CIDES-Chorum son projet pour le mouvement associatif. Il assume le terme d’entreprise, même si ce sont "des entreprises d’une économie différente". Il pose des réflexions sur l’entrepreneuriat social, la relation bénévole/salarié, les relations lucratif/non lucratif,... Bref, un article de fond, sur des idées de fond sur la vision d’un mouvement important pour l’associatif et pesant auprès des pouvoirs publics.
Le discours du nouveau président (ci dessus) tranche avec la réalité exprimée par l’UNIOPSS depuis quelques temps. L’Union rappelle la dureté de la réalité du social et du médico-social à longueur de communiqués ; que ce soit en lien avec le PLFSS ou les départements (Le 91 en a été un exemple), on s’aperçoit que la place de l’associatif n’est pas si stable que cela et qu’une certaine sanctuarisation des financements (et donc de la reconnaissance) aurait été bienvenue... Ou nous avons mal lu !
La semaine dernière, nous relayons l’attaque frontale de la FEHAP contre la position de certains de ses adhérents. Cette semaine, apportons un éclairage sur ce qui se passe au niveau de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale, via l’accord entre la Croix-Rouge française et l’association Fegapei-Syneas.