Certaines banques éthiques vont jusqu’à publier chaque année la liste et le montant des projets financés. Avant d’accorder leur soutien, elles se fondent systématiquement sur des critères éthiques. Un modèle qui aiguillonne les banques traditionnelles ?
Les banques éthiques sont à l’industrie bancaire ce que le commerce équitable est à la grande distribution : des acteurs de niche. Représentant moins de 1 % du secteur, elles sont spécialisées dans le financement de projets à plus-value sociale (formation, culture, santé, logement social, commerce équitable…) ou environnementale (agriculture biologique, projets locaux dans le domaine des énergies renouvelables…) et favorisent l’insertion d’acteurs souvent exclus par le système traditionnel. Pour elles, la rentabilité financière n’est pas une fin en soi, mais une manière d’atteindre un objectif plus large d’« impact positif dans la collecte et l’utilisation de l’argent », comme le montre une étude [1] de la FEBEA [2]. Ces acteurs ont fait l’objet d’une attention toute particulière depuis la crise et les multiples scandales financiers qui ont mis en lumière le nécessaire réalignement des métiers de la finance sur leur utilité sociale. En effet, ces scandales ont généré des attentes croissantes de la part des clients en matière de transparence et d’éthique bancaire.